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1- Bienvenue

2- Le nom du site

3- Parlons sensibilités

4- Hyper ou ultra

 

Soyez les bienvenu(e)s sur ce site dédié aux personnes atteintes d’hypersensibilité environnementale, à leurs proches et à tous ceux que la prévention intéresse.  Puissiez-vous trouver ici, outre des informations utiles, espoir et réconfort.  Si vous êtes hypersensible et ne disposez pas d’un logis adapté à vos besoins, que l’atmosphère du site vous permette de vous sentir chez vous pendant la durée de votre séjour virtuel.  Que l’esprit puisse y respirer à son aise.

Ce site se veut interactif, un lieu de partage de découvertes, de trucs, d’inventions, de ressources, particulièrement dans le domaine du logement.  Plusieurs de nos pages appellent à votre collaboration.  Notre sondage continu demande aux « envirosensibles » de nous faire connaître leurs réactions à certains produits ou émanations, afin d’amasser des statistiques utiles à tous.

En lisant sur les défis que doivent surmonter les personnes atteintes de sensibilités environnementales, on constate qu’en matière de ressources offertes à ces membres de sa société, le Québec se distingue…par de graves lacunes.  L’action politique est nécessaire mais elle est lente à porter fruit.  Nous espérons que la vitalité créative des Québécois se mettra à l’œuvre pour combler certains manques.  La santé environnementale est l’affaire de tous; le remède pour les uns devient prévention pour les autres.  Il faut réduire le nombre de cas et offrir une aide d’urgence à ceux dont la survie est menacée.

Ce site a été créé en premier lieu pour tenter d’offrir une réponse partielle à la très grave crise du logement que vivent de nombreuses personnes aux prises avec l’« envirosensibilité ».  Le projet Toit-Santé se veut un outil pour répondre à leurs besoins en lançant un appel à tous.  Étant donné l’urgence de cette problématique, le site a été mis en ligne avant d’être finalisé.

 

Le nom du site

Envirosensible est le terme que nous désirons utiliser pour désigner la personne atteinte de sensibilités environnementales (v. section suivante).

Nous souhaitions aussi trouver un nom de site bilingue.  Il n’existe pas de mot commun à l’anglais et au français pour évoquer la sensibilité (sensitivity en anglais).  Le mot sensible possède en anglais une signification qui convient bien aux besoins du site.  Il évoque ce qui est sage, le « gros bon sens ».  Au-delà de la polémique médicale qui subsiste autour des causes et mécanismes de ce syndrome aux multiples noms, le gros bon sens nous dicte de reconnaître la réalité vécue par les personnes atteintes et de créer des stratégies de survies sensées, pratiques et vraiment aidantes.  Si vous désirez vous en tenir aux solutions pratiques que nous proposons ou souhaitons développer, vous pouvez passer les deux sections suivantes qui comportent un peu de terminologie et de « philosophie » et cliquer sur nos autres pages.

Certains de nos liens Internet sont en anglais.  Les sites en français sont beaucoup moins nombreux et diversifiés; nous tenterons de combler cette lacune de notre mieux.  Si vous connaissez des sites francophones non mentionnés ici, s.v.p. faites-nous parvenir leurs adresses.  Nous souhaitons néanmoins proposer le plus tôt possible un site bilingue afin de pouvoir échanger avec les gens de langue anglaise un peu partout.

 

Parlons sensibilités

Il existe présentement une terminologie très diversifiée pour évoquer les sensibilités à différents facteurs environnementaux.

On parle de polytoxicosensibilité, de sensibilités chimiques multiples (de l’angl. :  multiple chemical sensitivities), voire de chimicosensibilité ou d’hyperchimicosensibilité pour les personnes présentant des réactions physiques à un vaste éventail de polluants :  produits de synthèse (issus pour la plupart de la pétrochimie, tels les parfums, pesticides, PVC, plastiques, etc.), fumées diverses, moisissures, métaux lourds et autres.  Ces contaminants sont présents dans l’air, l’eau, la nourriture, des médicaments, certains implants, etc.  Les irritants aéroportés suscitent une variété de réactions, que l’odeur en soit perceptible ou non.  L’électrosensibilité concerne les champs électromagnétiques et micro-ondes des cellulaires entre autres.  On retrouve également les réactions à des aliments ou des éléments de la nature (animaux, végétaux).  Certains contaminants peuvent aussi occasionner des dommages au système nerveux, qui rendent très sensible à la lumière (photosensibilité), au bruit, au froid ou à la douleur.  Hypersensibilité environnementale est le terme le plus couramment utilisé pour désigner l’ensemble de ces sensibilités - ou parfois une seule, la sensibilité aux produits chimiques.  Les victimes sont les hypersensibles, mot qui peut porter à confusion en évoquant un état psychologique pour ceux qui ne sont pas familiers avec le sujet.  Pour notre site, nous proposons le terme envirosensibilité, qui évoque en un seul mot cette nouvelle réalité, la sensibilité générale à l’environnement.  Nous l’utiliserons dans nos textes, tout en conservant chimicosensibilité et électrosensibilité selon le contexte.  En effet, toutes les sensibilités énumérées plus haut ne sont pas toujours présentes dans tous les cas; les variations individuelles sont aussi nombreuses que les personnes atteintes. 

Si les personnes souffrant uniquement d’allergies à la nature sont couramment soignées avec des médicaments tels les antihistaminiques, les chimicosensibles souffrent en général de pharmacosensibilité, soit de réactions aux médicaments.  Ce sont ces malades qui posent de grands défis à la médecine, ont du mal à se loger, doivent souvent vivre en marge de la société.

 

Hyper ou ultra?

Pourrions-nous, du moins de temps en temps, remplacer le terme hypersensibilité par ultrasensibilité, soit, une sensibilité au-delà de la moyenne et non nécessairement exagérée?  Dans une société plutôt « hyposensible » comme la nôtre, nous manquons peut-être de critères objectifs pour juger de ce qui est exagéré dans les différentes réactions physiologiques à tous ces polluants qui nous entourent.  Des poisons, tels les pesticides, pourront causer la mort par cancer chez certaines personnes, sans qu’aucune réaction aiguë d’hypersensibilité ne se soit manifestée.  Est-ce là une situation préférable à celle qui consiste à réagir rapidement et de façon prononcée à ces contaminants, provoquant ainsi l’éloignement immédiat et peut-être, à la longue, l’évitement d’un cancer…?  L’odorat des chimicosensibles est souvent plus développé que celui de la moyenne des gens (« hyperosmie »), mais s’agit-il pour autant d’une anomalie indésirable?

L’ « ultrasensible » est souvent utile à l’entourage en servant d’avertisseur pour des dangers qui autrement passeraient inaperçus – du moins jusqu’à l’apparition de symptômes mystérieux.  C’est ainsi qu’il peut aider à prévenir la détérioration de la santé d’autres personnes à risque.  Ses perceptions aiguës pourraient même être mises à contribution lorsqu’il doit tester pour lui-même différents produits.  En ayant la possibilité d’en communiquer les résultats à une banque de données, ceux-ci deviendraient utiles pour ses pairs ainsi que pour les populations à protéger comme les enfants ou les femmes enceintes (voyez notre projet d’évaluation des produits de finition écologiques).  Les contaminants qui affectent les envirosensibles sont, à long terme, toxiques pour tout le monde, même si les seuils de tolérance diffèrent.

Bref, notre souhait est que les personnes envirosensibles soient vues et se voient elles-mêmes comme des atouts et non des fardeaux pour leur entourage et pour la société - comme des agents de sensibilisation, d’information, de prévention, voire de protection des personnes vulnérables. Les envirosensibles d’aujourd’hui ne l’étaient pas hier – ils le sont devenus par des expositions trop intenses ou trop nombreuses à des agents toxiques.  Les « ultrasensibles » adultes des premières générations sonnent l’alarme alors que le nombre d’enfants atteints ne cesse de croître.

Si, dans le domaine médical, le terme « hyper » subsistera pour désigner ces systèmes nerveux fragilisés, toutes ces réactions inflammatoires et autres, « ultra » pourra évoquer ceux chez qui la nature a choisi de s’exprimer de cette façon et qui ont quelque chose à nous apporter à travers leur épreuve -  laquelle se déroule dans un contexte où nous sommes tous plongés…Cette perception aura au moins l’avantage d’aider les gens atteints à tenir le coup, à sortir de l’isolement psychologique et social - un facteur majeur de sérénité et de survie.

Bonne visite de notre site.  Les commentaires, suggestions et témoignages sont les bienvenus!

Pour nous joindre: 819 674 0576

Courriel :  Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Février 2007

Jacinthe Ouellet

Ce texte peut être utilisé à des fins d’information et d’éducation, à condition qu’il soit reproduit en entier avec mention du nom de lauteur et de l’adresse du site Internet.